"Le monde souffre énormément.
Non pas à cause de la violence des gens malsains,
mais à cause du silence des gens braves "

samedi 26 février 2011

Jour J

ce matin, réveil pas trop tôt, et après le petit dej, matinée à la clinique finalement, pour piquer internet; j'avais prévu une pitite promenade mais bof finalement je reste cool, papotage et déconnage avec N et V, rien de spécial ,

après toute cette agitation, je repars à la chambre, pour une petite douche avec rasage, pour être clean pour le docteur, j'ai rendez-vous à 2h, j'y serais presque à l'heure, apres  le poireautage de rigueur, je vais donc me changer , enfiler une blouse d'hopital sans forme, et me faire barbouiller de crème EMLA anesthésiante

une fois ceci fait, je repars dans le salon et j'y reste une bonne heure avant de monter en salle d'op, guidée par Kon (vérifié, c'est bien kon :p) et hop, sur le billard!

l'infirmière chef s'active autour de moi, elle parle un anglais un peu difficile à piger mais elle est sympathique, s'appelle daeng (orthographe au pif) et bosse avec suporn depuis
20 ans ! comme elle est numismate nous causons monnaie européenne, je lui chercherais quelques euros collectionnables à l'occaze ...


s'ensuit le même déroulement que ma retouche de l'an dernier, mais plus long, et plus douloureux aussi, au début par exemple je sens la chaleur monter au fur et à mesure qu'il s'approche d'une zone sensible avec son outil à cotériser...  j'aurai des injections d'anesthésiant tout au long de la procédure, ce sont elles qui me feront sauter au plaffond, le reste est ok bien que je sente des choses bizarres, me demandant pourquoi il peut avoir besoin de tirer ou pousser aussi fort qu'il le fait par moment...

Jib est là pour me distraire, elle est sympa et nous causons de civers sujets, bien qu'à la fin de la grosse heure qu'aura pris la retouche, nous commençons à être un peu à court de sujets, mais j'ai appris par exemple que l'outil qui cotérise marche avec la petite plaque sur laquelle je dois garder mon bras droit posé, il semble que ça marche comme la soudure à l'arc, vachement intéréssant quand même.... et ça m'explique aussi pourquoi bijoux, piercings, lunettes etc sont prohibées durant l'intervention


bref après une heure donc, je sors, tout roule, je ne sens rien :)

j'ai quand même droit à une piqûre dans la fesse, dans le cabinet du rez-de-chaussée, je ne sais pas à quoi elle sert mais l'infirmière est douée, je ne l'ai pas du tout sentie !

puis je vais attendre avec mes deux comparses, que l'on nous ramène à l'hotel, en effet la clinique refuse que je marche les 500 mètres qui m'en séparent, prudence, prudence!

le trip infernal de retour dans ma piaule avec quelques Calpis à siroter, nous papotons quelques heures jusqu'au repas qu'on fait monter, l'anesthésie commence à passer à ce moment là .....


...et je commence à dérouiller

je suis à ce moment certes hilare la douleur devient assez rapidement atroce, une très logique sensation de brûlure et de lacération sur un des organes les plus sensibles du corps humain, je prends du tramadol qui semble n'avoir aucun effet, et me demande si je n'ai pas plus de douleur que lors de la SRS, l'on me confirme qu'à voir ma tête, c'est effectivement bien possible...


mais ce n'est pas tout !

en effet, je commence ensuite à me sentir mal, d'abord la nausée, puis l'abondante sueur froide, le voile sombre et les papillons devant les yeux, un bon malaise! je demande que l'on me passe un sac car pour une fois j'ai vraiment peur de vomir...

MAIS CE N'EST PAS TOUT !! en plus de ça je sens aussi au bout d'un moment venir une sympathique petite diahrrée qui signifie que je dois me lever en dépit de ma chute de tension pour rejoindre les cabinets, et évacuer en prenant garde à mes cicatrices sanglantes ...

vais-je finir comme Elvis ? non! car je suis visiblement toujours en vie pour écrire ce récit voyons!


j'aurai donc passé des heures dans cet état, une fois le malaise passé (il aura duré quand même un bon moment et laissé un petit étourdissement même après avoir l'air parti... ) j'essaya de dormir, avec le pack de froid entre les pattes et encore plus de tramadol.... peine perdue, j'ai l'impression d'avoir plus mal qu'à l'hôpital l'an dernier...

vers 4h du matin par contre, étrangement, la douleur est presque entièrement partie (tant que j'évite de bouger ;) ) et finalement, certes avec un certain nombre de réveils au milieu, j'ai pu faire une grasse matinée sans gros problème, aujourd'hui samedi je reste tout de même au lit , étant donné que la salle de bain m'apparaît déjà comme un exploit à atteindre, inutile d'essayer de sortir de la chambre, je vais juste me reposer, effectuer mes soins, et c'est tout, pour l'occasion j'accepte de lâcher 300 bahts pour 2 heures d'internet afin quand même de rester en contact avec le monde

c'est encore un peu difficile aujourd'hui mais la fin de ma nuit fut bien encourageante, vivement demain!

5 commentaires:

  1. Heureuse que ça se soit bien passé, Je suis tes aventures de près, et suis côtés de toi par la pensée.
    je t'embrasse
    H

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  2. Ugh...do you think you were allergic to something? Helene's comment is kind of funny "happy that it went well"...I guess it could always be worse! Last time the whole catheter thing was horrible, so at least there isn't that problem. I'd be worried about crapping onto an open wound! But I'm sure you've got lots of antibiotics...maybe that's what the shot was. That's what they do to my dog and cats at least. I wonder if you have room service there!

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  3. T'es gentille Alisha Catherine, mais dans mon expérience de vie (de vieille peau...) j'ai vu tellement d'horreurs dans ce bas monde, que ce soit au Liban ou en Yougoslavie, j'en ai subit ma dose, et j'ai perdu nombre d'ami(e)s que je pense avoir suffisament de recul pour ne pas être "so kind of funny". Certes mon message ne parle, ni n'interroge sur la douleur de Nickie (ou la tienne bien sûr) qui l'exprime suffisament clairement, et mon empathie me permet de la comprendre sans données médicales supplémentaires.
    Le but de mon post n'était pas d'interroger, mais seulement d'apporter un soutien, une présence (sans plus de fun )...
    J'espère, Nickie, que tu vas aller au mieux rapidement, et pouvoir te balader un peu dans ce beau royaume du Siam, et profiter de tes vacances ;o)
    Je vous embrasse

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  4. Je pense (et j'espere) que tu a malcompris mon message. Je ne parlais pas d'interrogation sur la douleur. Je faisais reference a ceci: Nickie a fait une narrative sur les douleurs, malaises, et cetera. Ce sont des points principaux de ce post. Je disais que le contrast entre ses recits et le message 'heureuse que ca soit bien passe' etait comique. J'ai ensuite dit "c'est vrai, finalement, puisque ca peut toujours etre pire." Les choses que tu a vu au Liban et an Yougoslavie sont evidement pires, mais je pense qu'au final, Nickie est simplement une amie a l'hopital qui a mal, et pas un soldat en guerre qui a besoin de rester stoic. J'imagine qu'on a des facons differentes de penser a la douleur, qui sont culturels, ou generationels, ou personels, etc. Mais je voulais que tu sache que ce que j'ai ecrit n'etait pas une insulte du tout.

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  5. Pas de problème pour moi Alisha Catherine, mon seul souci est de ne prendre que les choses positives, et de zapper ce qui fait mal(...)
    Je suis tout à fait d'accord avec toi, nous avons une amie qui se remet d'une douloureuse opération, et j'espère qu'elle va se rétablir très vite et se remettre à trotter pour profiter "autrement" de son escapade.
    Portez vous bien
    Je vous embrasse
    Hélène

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