"Le monde souffre énormément.
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mais à cause du silence des gens braves "

mercredi 4 mai 2011

Progestérone, amie ou ennemie?

et si j'te poke tu veux être mon amie?



Aujourd'hui, une petite synthèse sur la progestérone, en effet, si pour les MTF, la nécessité des œstrogènes est indiscutable, celle de la progestérone est soumise à débat, mais pourquoi donc?

Il était temps d'investiguer ! 


La progestérone est généralement donné dans les milieux trans comme:
-anti-androgène
-antidépresseur
-répartiteur de graisses de façon plus féminine
-modificateur ou source de libido, "plus féminine"

et l'on dit qu'elle ralentit certes le développement de la poitrine, mais permet l'obtention d'une poitrine plus naturelle, ronde, et protège voire corrige le développement de seins dits "tubulaires" (qui peuvent être causés au passage par des taux trop hauts d’œstradiol, en effet un surplus d'hormones peut stopper le développement, où induire ce genre de "demi-croissance" inesthétique )



Tout ça est relativement vrai, mais ce n'est qu'une partie de la vérité, en effet jetons un œil aux effets de la progestérone chez les femmes:

- préparer et maintenir la gestation, via divers effets sur le système reproducteur femelle c'est son rôle principal, mais inutile de s'étendre sur le sujet ici

- androgène, et anti-androgène  
l'effet de la progestérone est décrit comme léger en tant qu'anti-androgène, en effet, en l'absence de testostérone, à forte dose elle peut même avoir un effet androgène, bien qu'elle réduise l'effet de la testostérone

- anti-oestrogène
pour résumer, la progestérone accélère la conversion et l'élimination de l’œstradiol

- dans la poitrine, induit le développement des acini, et inhibe le développement dû à l’œstradiol
la progestérone réduit le nombre de récepteurs d'estradiol et donc l'effet de ce précieux œstrogène, elle stoppe de ce fait le développement mammaire anarchique tel qu'il peut l'être sinon,
quand aux acini, ce sont les lobules qui constituent les culs-de-sac au bout des canaux galactophores, et qui sécrètent le lait.




Ces deux derniers points sont négatifs pour les trans, ils s'opposent ni plus ni moins au changements espérés lors de la puberté n°2 , la question que l'on peut donc se poser est

"Mais alors pour la répartition des graisses et la poitrine ronde et naturelle?"
La réponse risque de ne tourner autour que d'un simple concept: l'appétit. 
La progestérone ayant pour très simple effet d'augmenter le métabolisme, l'appétit, et en règle général de favoriser la prise de poids,
plus de poids = plus de graisses = plus de poitrine et de hanches




Puberté :

Nous trans provoquons une seconde puberté pour notre corps, alors autant regarder un petit peu comment se déroule une puberté femelle:

Chez la fille XX, la puberté commence normalement autour de 11 ans (ça peut être 8, ça peut être 13.. bref considérons 11 comme une moyenne de référence) 


Avant la puberté, les filles ont déjà un taux d’œstradiol légèrement supérieur aux garçons (1.6 +/- 2.6 pg/ml chez les filles, contre 0.4 + 1.1 pg/ml chez les garçons)

De 11 à 15 ans, l’œstradiol est responsable de la puberté féminine au même titre que la testostérone chez les garçons, à ce stade, la fille ne produit pas de progestérone, elle à le temps d'avoir ses premières règles, et même de traverser les 4 premières étapes de l'échelle de tanner puis, vers 14-15 ans l'ovulation commence de concert avec justement, l'apparition de la progestérone
(en effet les premières règles sont non-ovulatoires, et pour 10% des filles il s'écoule même pas moins de 6 ans entre l'apparition des règles, et l'ovulation. )
Cette dite progestérone est donc absente de l'organisme jusqu'à l'étape 5 de l'échelle de tanner,


avec un graphique c'est toujours plus évident


Conclusion: l'apparition de formes féminines est due exclusivement aux œstrogènes, et sachant que chez la trans, ces dits changements sont situés autour de la répartition des graisses (car croissance terminée en général) c'est bien l'estradiol qui répartit les graisses, qui constituent par exemple 80% du volume mammaire.
La progestérone, elle, apparaît lorsque la majorité des transformations de la puberté sont effectuées, au moment ou son effet anti-estrogène n'est plus pertinent, au moment ou elle n'a plus rien à ralentir ni à bloquer ou limiter, puisque c'est déjà fait


Intéressant aussi:  la fille XX à des taux d’œstradiol relativement faibles au début de sa puberté, puisqu'elle peut dit-on atteindre l'étape tanner 4 avec des taux d'estradiol du même niveau que l'homme adulte (40pg/ml) , la raison pour laquelle les garçons n'ont pas de seins, est simplement que la testostérone empêche ce développement,

Donc on peut facilement supposer que le plus important en début de transition est la suppression de la testostérone (et DHT), (théorie appuyée par le bonnet C de certains hommes sous traitement anti androgène pour d'autres raisons qu'une transition. )



Taux moyens de progestérone: 
phase folliculaire : 0.2 -1.4 ng/ml (dure 14 jours, taux similaires aux taux mâles.)
phase lutéale : 3.3 - 25.6 ng/ml (7 jours de HAUSSE du taux)
puis phase ischémique  (7 jours de BAISSE du taux pour revenir au taux folliculaire)

grossesse : 11.2 - 422.5 ng/ml
ménopause : 0 - 0.7 ng/ml
taux de progestérone plasmatique sur un cycle



Ce qui nous donne une production seulement sur 14 jours dans le mois, mais en plus de ça une production non-linéaire, puisque à son maximum uniquement autour du 21eme jour du cycle








Conclusions:
1/  il n'y a à-priori pas de raison de prendre de progestérone plus de 15 jours par mois, ou à un dosage qui équivaudrait à une production sur 28 jours

2/ d'un point de vue physique, la progestérone est inutile, voire néfaste à la 2nde puberté pendant un minimum de 2 ans, ou plus selon l'efficacité de l'estradiol






Anti-depresseur? 
L'état dépressif est généralement accompagné de taux bas de sérotonine, et il se trouve que les œstrogènes bloquent une des enzyme (monoamine oxidase - MAO) qui dégrade la sérotonine.
Les progestatifs, au-contraire, augmentent la concentration de MAO, et ont donc une tendance à réduire indirectement les taux de sérotonine , donc au contraire à induire dépression et irritabilité
certes, la progestérone n'affecte l'activité de MAO qu'en présence d'estrogènes, mais c'est notre cas.

Donc l'effet anti-depresseur de la progestérone semble tenir de la légende urbaine, alors d'où vient-elle?
En fait, la progestérone est connue pour alléger la dépression de cause hormonale en régulant les effets hormonaux qui causent le syndrome pré-menstruel, dépression post-partum, ou comme traitement de la ménopause.
La progestérone à également un effet calmant, voire assommant, et peut donc générer un état euphorique (certaines personnes, dont moi, sont littéralement "pompette" après la prise orale de progestérone) 




Donc, la progestérone: poison ?!


Mais non! arrêtons de penser que tout doit être "soit bon, soit mauvais", la progestérone, comme les autres molécules utilisées comme médicament, à des effets qui sont utiles ou pas selon les cas, et des contre-indications qui sont problématiques ou pas selon les cas.
Et sur le long terme, la stimulation du cerveau par les œstrogènes n'est pas forcément bénéfique, en effet cette stimulation donne une impression d'énergie, mais cause aussi des dégâts dans le cerveau, et est même suspectée d'être une cause de la maladie d’Alzheimer

Certaines études tendent à démonter l'importance de la progestérone dans le cerveau (qui en produit également) pour contrebalancer ces effets, les cellules cérébrales contenant une forte concentration de progestérone se réparent en effet plus vite, et des études sur les animaux démontrent que les taux d'exposition pré-natale à la progestérone correspondent proportionnellement à la taille du cerveau de l'individu, et sa faculté d'apprentissage, et l'on rapporte des cas de femmes et d'hommes dont les facultés mentales furent restaurées sous traitement de progestérone en gel .


La progestérone est aussi bénéfique car elle:
- stimule le développement osseux / empêche l'ostéoporose
- résout certains problèmes de peau (acné, séborrhée, rosacée, psoriasis, kératoses... )
- favorise la production de myéline, qui sert d'enveloppe et protège les fibres nerveuses



A part ça, ses effets bénéfiques témoignés par des trans tiennent surtout de sa propension à annuler les effets d'un sur-dosage d'estradiol
(arrêt de la pousse mammaire, interférences avec la thyroïde, rétention d'eau, ou même perte de cuivre et de zinc causant dépression, sautes d'humeur, ou stress... un article à part entière pourrait venir sur le sujet  )

De ce fait, il est aussi possible que les témoignages d'effets positifs évidents de la progestérone viennent simplement de trans qui prennent trop d’œstradiol, prudence en les lisant donc 




CONCLUSION

Finalement la conclusion de tout ça reste assez logique:
la progestérone peut être pertinente à faible dose, tel un traitement classique de la ménopause, (et en considérant l'absence d'utérus cependant ), une fois les changements de la puberté n°2 installés , soit entre 2 et 6 ans après le début de la THS

Mais je pense qu'il est une mauvaise idée de la conseiller dès le début d'une transition, les seules raisons que j'y trouve sont financières (les finastérides sont chers) ou idéologiques (l'androcur castre aussi les délinquants sexuels, la progestérone est "naturelle" etc... ), mais pas efficaces ni logiques




(à suivre: dossiers sur l'estradiol mal dosé, et sur l'acétate de cyprotérone ! yayy ! )

16 commentaires:

  1. Bon bah moi je suis en début de THS avec estradiol/progestérone...
    Pour l'instant, rien de trancendental (même pas d'effet "transendentd'scie").
    Mon endocryno m'a donnée 6 mois pour "voir venir"...pour l'instant je joue "Soeur Anne".
    Si au bout de 3/4 mois je ne vois rien qui bouge, j'aviserai...on trouve des trucs fabuleux sur le net...et puis tout ça c'est dans la tête, hommes ou femmes nous sommes tous des "zêtrumains", on ne va pas se formaliser "pour si peu"...(oups, désolée, un sur-dosage de progestérone, ça va passer).
    Blague dans le coin, j'espère que je ne suis pas en train de me planter et j'ai hâte d'être à dans quelques mois...je ne manquerai pas de vous tenir au courant de mon évolution personnelle (au cas où ça intéresserait du monde). En attendant, je vais aller à la plage, il fait beau par chez moi...
    Bises à tout le monde...

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  2. étrange, généralement les endocrinos sont justement hermétiques à la ths à base de progestérone ,

    enfin sur 6 mois tu ne devrais pas voir de grande différence, c'est sur 2 ou 3 ans que l'effet est visible

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  3. Petit retour d'expérience personnelle sur la progestérone...
    Sous THS depuis 4 ans dont 3 sous progestérone(comprimés) prescription par ando, bilan : début traitement perte de poids, depuis plus de 2 ans poids stable (j'ai retrouvée mon poids de mes 20ans! j'en ai 44) poitrine qui se développe bien avec comme vous l’évoquez pas "d'effets conique" ,aujourd'hui je fais du 95b, ça pousse encore ou plutôt ce développe!... pour le reste j'ai des formes la ou il faut, les hanches, la taille marquée, le visage plus fin qu'avant, le moral est bon... en fait je ne me préoccupe plus de mon traitement sauf lorsque je lis votre post d'aujourd'hui ;)
    Un traitement qui me convient parfaitement, c'est je pense cela l'essentiel ...
    j'aime venir lire votre blog de temps à autres il est sympa :);)
    Sawasdee Krap
    Héline

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  4. Généralement, les endocrynos sont plutôt pro androcur, c'est un fait, mais après en avoir discuté longuement, j'ai pu commencer directement avec la progestérone.
    Maintenant, vu que je n'en suis qu'au début, c'est encore trop tôt, bien qu'il y ait déjà quelques changements au niveau du visage (le teint plus uniforme, plus "clair"). Après, ça se passe aussi dans la tête, et je crois à l'action combinée de plusieurs trucs. Ainsi, même si ça n'a aucune valeur scientifique, je pense que le fait de savoir que je prends 2 hormones féminines au lieu d'une seule associée à un "anti-quelque chose" est bon pour le moral. C'est positif en quelque sorte, je ne sais pas si vous me suivez....
    Quoi qu'il en soit, si ça ne marche pas pour moi, je passerai alors à autre chose, il ne faut pas être obtue non plus, mais bon, wet and scie (j'ai du bois à couper, et par ces chaleurs je transpire)
    A bientôt...

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  5. "le fait de savoir que je prends 2 hormones féminines au lieu d'une seule associée à un "anti-quelque chose" est bon pour le moral. "

    soit tu considères que ton corps à besoin de supprimer quelque chose, et tu prends un anti quelque chose,

    soit tu penses que non, et tu ne prends rien

    rends toi compte que tu es en train de nous expliquer une démarche complètement obscurantiste, si tu prends un traitement c'est dans un but précis, et tu nous parle de raisons tout sauf médicales, la question à se poser est "quels sont les effets de la progestérone dont j'ai besoin?" et cela implique de connaitre tous ses effets réels




    héline: les effets que tu nous décrit sont ceux de l'estradiol, ta conclusion comme quoi le traitement te convient ne semble pas être déduit de tes analyses de sang, et la vraie question que l'on se pose est par exemple:

    sans progestérone, n'aurais-tu toujours qu'un bonnet B après 4 ans de THS?

    comme on ne peut pas savoir, j'ai fait un article technique ;)

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  6. Obscurantiste ? Je ne pense pas. J'en suis actuellement à une période "d'essai", quelque chose d'empirique peut-être mais en aucun cas un dogme ou une règle immuable si ça ne devait pas produire les effets escomptés.
    Quant aux résultats, il est encore trop tôt pour en déduire quoi que ce soit.
    Et puis, si ma démarche était vraiment obscurantiste et inutile, pourquoi alors mon endocryno a accepté de me laisser 6 mois pour voir ? Je n'ai pas la prétention d'être une spécialiste des hormones et de leurs effets, sachant de toutes façons que ces effets ne seront jamais les mêmes d'une personne à l'autre et d'un dosage à l'autre, mais je pars du principe que la 2ème puberté résulte bien d'un dérèglement hormonal, aussi bien en rajoutant artificiellement des hormones non produites naturellement par mon corps (progestérone/estrogènes) qu'en empêchant tout aussi artificiellement la production de ces dernières (anti androgènes dans le cas de l'androcur). En gros, dans ma démarche, l'ajonction de progestérone remplace la prise d'anti androgènes puisque le "sur-dosage naturel" de progestérone inhibe la production de testostérone, question "d'équilibre" entre les 3 hormones en présence : la progestérone "annule" la testostérone et la balance penche alors en faveur de l'estrogène féminisante. Quel "cocktail" me convient le mieux ? Je n'en sais rien encore, mais si d'aventure mon choix pouvait me permettre de me passer de l'androcur (dont les effets "néfastes" commencent à être reconnus) alors ce sera tout bénef. Je n'impose rien et je ne prétends pas détenir LA vérité, juste que c'est "mon" traitement et que j'ai hâte d'être à quelques mois pour savoir si je me suis plantée ou pas.
    Et au pire, je pourrai toujours passer à l'androcur, sans que cela m'ait fait perdre plus de temps qu'avec certains "protocoles officiels" en passe d'être révolus (comme ceux qui exigeaient la prise unique d'androcur pour des périodes de 1 à 2 ans auparavant).
    J'essaye juste de manière empirique de permettre à mon corps de se transformer en évitant de trop le solliciter, que cette transition puisse se passer le plus en douceur possible.
    Quant aux raisons "non médicales", j'ai la naïveté de croire aux vertus du psychique sur le physique : si la prise de progestérone m'évite d'avoir à subir l'état dépressif commun au THS "classique", je pense que là aussi ça a du bon, on se sent souvent mieux quand le moral est bon. Au risque de passer pour une illuminée, et à l'instar des maladies psychosomatiques, si la foi peut soulever des montagnes, alors pourquoi ne pourrait-elle pas favoriser la croissance de deux globes ? Aujourd'hui j'ai la foi, tout en préservant mon foie, alors bon, ça n'engage que moi et en aucun cas mon expérience personnelle n'est là pour inciter les autres à faire de même, et je le répète : si je vois que je me suis plantée au final, alors je rentrerai dans le rang.
    Caro.

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  7. Oui ton graphique est juste : moi j'ai eu mes règles pile à mes 13 ans.

    (lol on s'en fout^^)

    Par contre donner de l'androcur aux ftms comme fait une endocrino de ma ville, je trouve ça fou quand même...

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  8. bah l'androcur bloque aussi la production d'estrogènes, mais c'est sûr que comparé aux effets de la testo (et surtout DHT) les effets de l'androcur pour les FTM sont surtout théoriques...

    cette endocrino à peut-être besoin de sortir un peu de ses bouquins, comme beaucoup d'autres, finalement ;)

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  9. Salut, j'ai une petite question sur le développement mammaire, cela fait un an que je suis sous œstrodose et androcur, j'ai une grosse boule granuleuse (taille petit abricot) dans chaque sein.Comment le sein évolue t il ?? Cette boule va t elle grossir??? Va t'elle se baigner dans de la graisse ?? Cette boule va t elle se détendre et se disséminer ??? Les stades de tanner ne sont pas assez explicite pour moi !!!! Merci d'avance Carole

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  10. alors cette fameuse boule, c'est la glande, il est normal de la sentir par moments,
    c'est elle qui lors des tous premiers mois du développement mammaire, apparaît comme une petite cacahuète dure derrière le téton

    en fait le sein grandit par phases, durant lesquelles cette boule semble dure, et éventuellement même douloureuse, et ensuite, elle devient plus souple jusqu'à devenir presque de la même consistance que la graisse autour, puis plus tard, elle réapparait, plus grosse, pour encore se dissoudre tranquillement, etc

    si ça devient problématique, il peut être judicieux de baisser son dosage d'estradiol, ou simplement rajouter de la progestérone, tu peux en parler à ton médecin prescripteur si ça dure trop, mais en tout cas ce n'est rien d'anormal :)

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  11. Je comprends mieux, apparemment je ne doit pas encore en être là, j'ai une grosse boule dans chaque sein de taille identique, genre taille abricot ( depuis peu elle sont similaire) mais sans graisse, je ne sent qu'elles sous l'areole et la peau, mais comme vous dites, cela doit être par phase, peut être d'ici quelques temps elle va évoluer. Par ailleurs, j'ai beaucoup apprécier votre article sur le surdosage d' oestradiol, qui être très pertinent. Je trouve vos articles interressants et objectifs, contrairement à certains forums trans. Merci. Carole

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  12. salut moi j'ai 48 ans et pour des raisons sociales je n'ai pu débuter mon parcours hormonal qu'à cet age "ouuf", je suis à mon 7 eme mois, avec 3x0.75 mg d'oestrogel par jour et de la progesterone 100 mg depuis les deux derniers mois, des tetons une peu douce et une morale féminine que j'aime trops...
    si c'est possible j'aimerais savoir vos avis sur la question de l'age car j'entends parler de risques si le traitement est commencé à un age avancé,
    pour la progesterone est ce que je dois l'arrêter vu l'article convaicant cette hormone et remplacer par un antiandrogéne

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  13. Bonsoir Katooey,
    Je viens souvent ici pour m'informer sur le fonctionnement des hormones et du coups pour améliorer mon propre THS.
    Je trouve donc ton blog très intéressant. Néanmoins je tiens à te faire remarquer que dire que l'affirmation
    "l'apparition de formes féminines est due exclusivement aux œstrogènes"
    est fausse. Une fille adolescente en tanner 4 et en tanner 5 a vu son corps évoluer. On sait par exemple que la progestérone arrondit les seins et les rends moins tubulaire.
    Je pense que malheureusement la progestérone est trop souvent ignorée par les trans et encore plus par les médeçins. Or ses effets sont essentielles en particulier sur la libido. Bien sûr de nombreuses trans dans leur mal-être diront qu'elles se fichent de leur libido...
    Je ne cherche pas à imposer mon point de vue, chaque trans est libre de prendre ou non de la progestérone. Mais je pense qu'elle est très utile et se combine avec l'oestrodiol.
    Rose

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  14. salut, attention au sens de la phrase: l'apparition est dûe, non pas le développement complet, et en tanner 4 ou 5, on à depuis longtemps dépassé le stade "d'apparition", c'est le sens du graphique qui va avec ;)
    de plus la progestérone ayant plutôt un effet inhibant sur le développement mammaire (pour ne parler que de lui) il est pas utile ni opportun d'en prendre dès le début de la transition, mais comme le précise l'article, uniquement après 2 ans voire plus, c'est à ce moment là que ses qualités entrent en jeu, comme chez une adolescente bio ;)

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  15. Je pense qu'il faudrait mettre la Progestérone sur un pieds d'égalité avec l'Oestrodiol. Je comprends ta logique d'attendre deux ans avant de prendre de la Progestérone pour une trans en début de parcours et ne se cantonner qu'à un anti-androgène ou encore plus simplement à l'oestrodiol.
    Malheureusement, je me trompe peut-être, mais cette trans qui débute son parcours aura beaucoup plus de "chances" de tomber en dépression à cette période de début de parcours qui est en plus - on le sait - pas sans grands dilemmes et difficultés psychologiques pour beaucoup.
    Certes avec l'Oestrodiol elle verra ses formes se féminiser et elle verra ses seins "apparaître". Mais dans quel but si elle tombe au même moment en dépression et flirte avec des idées de suicide? Avec l'Oestrodiol on privilégie l'aspect "superficiel" survalorisé dans notre société (bref c'est un autre débat) et on nie totalement l'autre aspect - psychologique lui.
    Du coups on crée de belles trans physiquement mais complétement détruites intérieurement. La progestérone ne renversera pas seule la machine - mais pourra aider. Bref je suis un ptet un peu trop cinglante ce soir mais j'aimerais vraiment que tu penses au moins à réviser la vision que tu as ici de la progestérone. Un petit sourire quand même ;)

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  16. hélas l'effet antidépresseur de la progestérone sur un aussi court terme n'est confirmé par aucune étude, au-delà de l'anecdotique ce n'est donc pas un facteur de prescription en début de THS, si tu as des sources fiables qui démontrent autre chose que ce qui est indiqué dans l'article, je les accepte volontiers et modifierai l'article en conséquence

    mais de ce qu'on en sait aujourd'hui la première cause de changement d'humeur est due non pas à la présence ou absence (manichéenne) de telle ou telle hormone, mais aux variations hormonales en elles-mêmes; le fait même que les niveaux changent,
    et comme schématisé par le même graphique, elle n'apparaît pas au même moment dans le développement humain, donc il faudrait d'après ta logique en prescrire à toutes les adolescentes car elles s'en passent pendant aussi 5 ans

    on peut aussi par le même cheminement d'idée affirmer que "la progestérone cause une prise de poids qui cause ou accentue la dépression" etc et bien plus encore, mais bref ce n'est pas un article sur le placebo

    il ne s'agit pas d'affirmer que telle pillule préviendra tel souci et en gober sous le moindre prétexte, il y'a une cause et un temps pour tout, on parle ici d'un équilibre complexe dans lequel chaque molécule inter-dépend des autres et qu'il convient de discuter de façon éclairée avec son médecin, car chaque personne à aussi des besoins différents

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